Cork Snifer*... et fier de l’être !

 
 

Même si à la base je possède un diplôme supérieur en électronique, je reste quelque part un gratteux qui a mal tourné. Je passais autant de temps à retoucher et améliorer mes amplis et mes guitares qu’à jouer. Et ça depuis l’âge de 17 ans. Ça commence à faire ! Le matériel moderne ne m’a jamais convenu. Je le trouvais impersonnel, sans saveur, fragile, mal fait, trop cher, trop de basses, pas assez de détail, fait à l’emporte-pièce et muni de composants de piètre qualité.

Les amplis actuels sont très puissants, trop certainement, mais il leur manque quelque chose d’essentiel : ce truc qui vous fait jouer des heures en restant inspiré. Ce truc qui fait qu’en concert, on se sente transporté par une note ou un accord. L’ampli doit chanter, s’emballer, compresser, réagir à votre jeu et ne pas vous trahir. Mojo !

Alors j’ai étudié les vieux modèles, leurs schémas, les composants de l’époque. Puis j’ai retapé un vieux Blackface qui avait rendu l’âme. Puis deux, puis vingt. Alors j’ai fait mon premier ampli. J’y ai passé de longues heures : le temps de comprendre comment gérer les masses, dénicher les composants équivalents à ceux de l’époque et trouver l’harmonie entre le circuit et les haut-parleurs modernes.

J’ai joué de cet ampli pendant plusieurs mois. Après chaque concert il y avait toujours des guitaristes qui venaient me féliciter sur mon son. Jusqu’au jour où l’un d’entre eux m’a commandé un exemplaire. Peu à peu je développais différents modèles qui devaient remplir au long cahier des charges de mes exigences. C’était il y a presque 30 ans.

Ce tout premier ampli, je l’ai encore... et il sonne encore mieux qu’avant.

Maintenant j’en monte pour des guitaristes qui comme moi recherchent quelque chose de précieux, personnel, ultime.

Un son complexe et riche

Les connaissances techniques que j’ai acquises ont un seul but : que mes amplis soient des sources d’inspiration et de plaisir.

Ils disposent tous du même ADN : de la présence, des basses tendues, des aigus fins, doux et crémeux, des mediums onctueux et délicats.

Des composants de qualité exceptionnelle

Les composants sont choisis avec soin, triés et testés. Après de nombreux essais, j’ai choisi de n’utiliser que des résistances des années 50 à 70, celles-là mêmes qui équipaient les vieux Fender. Certaines lampes et condensateurs situés à des postes clés sont NOS. Les cabinets, en pin massif, sont faits main par un artisan ébéniste selon mes spécifications.

Un travail de fourmi

Tout est monté à la main. Un soin particulier est accordé aux soudures (alliage argent) et à l’organisation du câblage (layout). Les Bonefish Amps sont silencieux (lire avec très peu de bruit de fond), fiables et solides.

Tout est checké plusieurs fois. Les circuits, composants, soudures et châssis sont nettoyés. Rien n’est négligé, du haut-parleur à la prise d’alimentation de qualité audiophile.

Fiabilité forever

Les amplis sont livrés après une période de Burn in **. Ils passent sous cloche, pendant plusieurs périodes de 4 heures afin de soulever un éventuel souci de fiabilité de composant et pour les roder. Enfin, vient le test en condition réelle et pour finir un baptême de trois heures avec un pedalboard au grand complet. Là il sera poussé à son maximum.

Quand vous recevrez votre Bonefish Amp, sachez qu’il sonnera déjà bien et qu’il aura subi avec succès plusieurs batteries de tests.

Et comme la période de rodage ne sera pas tout à fait terminée, sachez aussi qu’il sonnera encore mieux avec le temps !


*Cork Snifer est le terme anglais pour désigner les amateurs de vins qui reniflent les bouchons des bouteilles une fois ouvertes. Par extension cela désigne les méticuleux, les coupeurs de cheveux en quatre... les enfumeurs de mouches. Ce que je peux être parfois.

** Le Burn In (ou déverminage en Français) est un procédé qui permet d'identifier les composants susceptibles de présenter des défaillances rapidement. Tous les composants électroniques connaissent des défaillances au cours de leur vie. La probabilité qu'elles apparaissent est plus forte en début et en fin de vie. La courbe de la durée de vie du composant est en forme de baignoire (un U allongé en quelque sorte). En stressant celui-ci, notamment en le soumettant à des contraintes de températures élevées, il est possible de faire apparaître d'éventuels défauts et d'éviter ainsi que le client se retrouve avec un produit défectueux après quelques mois d’utilisation.

Le Burn In fait partie du cycle habituel de fabrication mais il n'est pas dit, à notre époque, que celui-ci soit toujours respecté.

La référence en ce domaine est le MIL-HDBK-217 édité par le Ministère Américain de la Défense.


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